Pourquoi
l'école a t-elle été laïcisé dès 1882 ?
OU
Pourquoi
les élèves n'auraient-ils pas le droit d'exprimer leurs convictions
religieuses à l'école ?
Témoignages
de lycéens
«
La religion devrait être intégrée à l'école car c'est une partie
de l'identité de beaucoup d'élèves. »
«
Tant que je ne suis pas obligé de me convertir, je ne vois pas le
problème, nous ne sommes pas idiots. »
«
Il y a aussi une utilité à la neutralité. »
Histoire
de la laïcité
La
loi du 16 juin 1881, rend l’enseignement primaire public et gratuit,
ce qui a permis de rendre l'instruction primaire obligatoire par la
loi du 18 Mars 1882 et impose un enseignement laïque dans les établissements publics.
La
séparation de l'église et de l’État en 1905 permet une égalité en
droit, une liberté de confiance et une neutralité du pouvoir
politique.
La
France n'est plus une nation catholique. Sous l'effet de
l'immigration, la France est devenue plurielle sur le plan spirituel
et religieux.
La
laïcité c'est la liberté mais c'est aussi l'égalité ;
l'égalité entre les citoyens quelle que soit leur croyance. C'est
l'école qui permet aux enfants de leur donner les outils
intellectuels leur permettant de partager les valeurs de notre
République.
Empreinte
de liberté, d'égalité et de fraternité, la laïcité est le
fondement de notre pacte Républicain.
La charte de la laïcité à
l'école rappelle les règles qui permettent de vivre ensemble dans
l'espace scolaire et d'aider chacun à comprendre le sens de ces
règles, à se les approprier et à les respecter.
Les
lois de la laïcité
Depuis
1882, les professeurs ont un devoir de neutralité total. En effet,
il est interdit pour eux de montrer leurs opinions religieuses,
politiques et philosophiques à leurs élèves.
Pour
les élèves, une loi semblable existe depuis 2004. Cette loi très
récente oblige les élèves des établissements scolaires publics,
du primaire jusqu'à la terminale, à ne pas manifester leurs
convictions religieuses, que ce soit par des signes ou des tenues
religieuses.
Cette
loi résulte d'un choix de l'Assemblée nationale qui estime qu'il y
avait un lien entre un certain nombre de tensions et la présence de
signes religieux au sein des établissements scolaires.
Auparavant,
pour le droit européen et le Conseil d’État, le prosélytisme
religieux supposait un comportement, une action. Un signe religieux
en lui-même n'était donc pas considéré comme un engagement
religieux significatif.
La
situation de l'école est tout de même un cas particulier. Les
mineurs sont des personnes plus influençables que les adultes. En
effet, ces périodes de l'enfance et de l'adolescence sont des
périodes de construction de notre personnalité et de nos valeurs. L’État souhaite donc les aider à devenir de futurs citoyens
autonomes, à l'aide d'un développement de sa libre pensée, d'un
esprit critique et d'un libre arbitre.
Cependant,
il faut se demander si le port d'un signe religieux pourrait
engendrer des pressions sur les élèves qui n'en porteraient pas :
on pourrait considérer cela comme une atteinte à la liberté de
conscience d'autrui.
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