jeudi 10 mars 2016

La laïcité à l'école : un cas particulier

Pourquoi l'école a t-elle été laïcisé dès 1882 ?
OU
Pourquoi les élèves n'auraient-ils pas le droit d'exprimer leurs convictions religieuses à l'école ?


Témoignages de lycéens

« La religion devrait être intégrée à l'école car c'est une partie de l'identité de beaucoup d'élèves. »

« Tant que je ne suis pas obligé de me convertir, je ne vois pas le problème, nous ne sommes pas idiots. »

« Il y a aussi une utilité à la neutralité. »



Histoire de la laïcité

La loi du 16 juin 1881, rend l’enseignement primaire public et gratuit, ce qui a permis de rendre l'instruction primaire obligatoire par la loi du 18 Mars 1882 et impose un enseignement laïque dans les établissements publics.

La séparation de l'église et de l’État en 1905 permet une égalité en droit, une liberté de confiance et une neutralité du pouvoir politique.
La France n'est plus une nation catholique. Sous l'effet de l'immigration, la France est devenue plurielle sur le plan spirituel et religieux.

La laïcité c'est la liberté mais c'est aussi l'égalité ; l'égalité entre les citoyens quelle que soit leur croyance. C'est l'école qui permet aux enfants de leur donner les outils intellectuels leur permettant de partager les valeurs de notre République.
Empreinte de liberté, d'égalité et de fraternité, la laïcité est le fondement de notre pacte Républicain.

La charte de la laïcité à l'école rappelle les règles qui permettent de vivre ensemble dans l'espace scolaire et d'aider chacun à comprendre le sens de ces règles, à se les approprier et à les respecter.



Les lois de la laïcité

Depuis 1882, les professeurs ont un devoir de neutralité total. En effet, il est interdit pour eux de montrer leurs opinions religieuses, politiques et philosophiques à leurs élèves.

Pour les élèves, une loi semblable existe depuis 2004. Cette loi très récente oblige les élèves des établissements scolaires publics, du primaire jusqu'à la terminale, à ne pas manifester leurs convictions religieuses, que ce soit par des signes ou des tenues religieuses.

Cette loi résulte d'un choix de l'Assemblée nationale qui estime qu'il y avait un lien entre un certain nombre de tensions et la présence de signes religieux au sein des établissements scolaires.

Auparavant, pour le droit européen et le Conseil d’État, le prosélytisme religieux supposait un comportement, une action. Un signe religieux en lui-même n'était donc pas considéré comme un engagement religieux significatif.

La situation de l'école est tout de même un cas particulier. Les mineurs sont des personnes plus influençables que les adultes. En effet, ces périodes de l'enfance et de l'adolescence sont des périodes de construction de notre personnalité et de nos valeurs. L’État souhaite donc les aider à devenir de futurs citoyens autonomes, à l'aide d'un développement de sa libre pensée, d'un esprit critique et d'un libre arbitre.

Cependant, il faut se demander si le port d'un signe religieux pourrait engendrer des pressions sur les élèves qui n'en porteraient pas : on pourrait considérer cela comme une atteinte à la liberté de conscience d'autrui.

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